Le purin d’ortie

Le purin d’ortie est un excellent fertilisant pour le jardin. C’est de tous les purins végétaux le plus riche en azote. Il contient également de nombreux oligo-éléments.
Dans une moindre mesure, il peut être employé comme répulsif à insectes.

Fabrication du purin d’ortie

  • Couper des feuilles d’ortie, au printemps ou en été, dépourvues de graines. Bien sûr il est préférable de mettre des gants.
  • Les hacher grossièrement
  • Remplir un récipient jusqu’à la moitié avec les feuilles, et couvrir d’eau. Comme pour tous les purins, utiliser un récipient non métallique, et de préférence de l’eau de pluie.
  • Remuer de temps en temps, si possible tous les jours
  • En fonction de la température, le purin d’ortie est prêt au bout de 2 à 3 semaines
    Ça sent très mauvais, mais heureusement les fruits et légumes n’en garderont pas le goût !
  • Si vous souhaitez le conserver ou l’utiliser en pulvérisation, filtrer à l’aide d’un grand chinois. Mettre les déchets au compost.

Conservation du purin d’ortie

Si vous avez pris soin de le filtrer, le purin d’ortie pourra se conserver au frais, à l’abri de la lumière et de l’air (une bouteille est toute indiquée) pendant plusieurs mois. Les autres purins se conservent par contre moins longtemps.

Utilisations du purin d’ortie

Engrais

Après dilution à 1 pour 10 du purin avec de l’eau, vous pourrez le verser au pied des plantes. De préférence après un arrosage, pour ne pas brûler les racines. Légumes, ou plantes d’ornement gourmandes, toutes les cultures y trouveront leur compte. Les choux et tomates vous en seront particulièrement reconnaissants. En revanche, les haricots, pois, oignons, et l’ail n’en n’ont pas besoin.

Il est également possible d’employer le purin d’ortie en engrais foliaire, en le pulvérisant. Il faut alors très bien le filtrer, pour de pas boucher la buse du pulvérisateur.

Activateur de compost

Pour activer votre compost, c’est à dire accélérer le processus de décomposition des matières organique, vous pouvez verser du purin d’ortie. L’idéal est de le faire au moment du retournement du tas de compost, en arrosant avec le purin chaque couche que l’on remet dans le bac à compost.

Les restes issus de la filtration du purin d’ortie sont également tout indiqués pour le compost.

On pourra mélanger le purin d’ortie au purin de consoude, plus riche en potasse, afin de conjuguer le meilleur des deux plantes. Les feuilles peuvent même être mélangées dès la fabrication du purin.

Le purin de consoude

Le purin de consoude est un excellent fertilisant, riche en potasse et oligo-éléments, qui complétera très bien le purin d’ortie, qui lui est plus riche en azote. La fructification des plantes s’en trouvera améliorée. Le purin de consoude renforce également les défenses des plantes contre les parasites.

Comment faire le purin de consoude

  • Coupez des feuilles de consoude (pas de panique, elle repousseront), et hachez les grossièrement
  • Mettez les dans un récipient (non métallique), et recouvrez largement d’eau de pluie. Recouvrez légèrement pour les odeurs, mais pas hermétiquement.
  • Laissez macérer entre 2 et 4 semaines, selon la température ambiante. Idéalement, vous pouvez remuer de temps en temps.
  • Ça pue. Eh oui ! et c’est même bon signe
  • Diluer 10 fois avec de l’eau, et arrosez vos plantes avec.

Voir également les indications communes à tous les purins.

Conservation du purin de consoude

Le purin se conservera environ 3 semaines, et plus encore s’il est filtré.

Utilisation du purin de consoude

On peut l’utiliser :

  • Comme fertilisant.
    Sa richesse en potassium le rend idéal pour favoriser la floraison et la fructification.
    Très bien sur les tomates, fraisiers, artichauts, fruits rouges.

    • par arrosage
    • par pulvérisation sur les feuilles des plantes (dans ce cas, diluez-le plus)
  • Comme activateur de compost

Prix du photographe de jardin 2012 (IGPOTY)

La 5e édition de l’International Garden Photographer of the Year nous offre son lot de magnifiques photos de jardins. De nombreuses catégories sont représentées, comme les photos de plantes, de la vie sauvage, d’arbres, de grands espaces… et bien sur de jardins.

Pour les jardiniers-photographes  voulant s’y frotter, la 6e édition est ouverte !

Nouveaux articles : série sur le bois pour le jardin

Par les grands froids qui courent, plutôt que de remuer la terre plus ou moins gelée, que diriez-vous de s’occuper des aménagement en bois ? Voici donc une nouvelle rubrique sur les constructions pour le jardin.

Que vous souhaitiez réaliser une terrasse, une pergola, un escalier…, tout commence par le choix du bois : Exotique, en pin traité par autoclave, ou plutôt une essence européenne imputrescible, ou encore un bois traité par un nouveau procédé naturel ? Si vous êtes pressé, je vous conseille plutôt la lecture d’un de ces deux derniers articles. Ce sont des bois résistant très bien à l’extérieur, naturellement ou après un traitement sans danger pour la santé. En plus, ils sont abordables, et poussent pas très loin de nos jardins.

Les classes de bois pour l’extérieur

La classe du bois caractérise sa résistance aux agressions extérieures, et permet de savoir si on peut l’utiliser au jardin (terrasse, escaliers, pergola…)

Classe 3

Bois pouvant être exposé aux intempéries, mais pas au contact direct du sol. Convient donc aux platelages de terrasse montés sur lambourdes, aux bardages verticaux…

Classe 4

Bois au contact quasi permanent avec l’eau ou la terre. Convient aux poteaux, piquets, marches d’escalier, caillebotis à même le sol…

Des bois locaux sont naturellement de classe 3 ou 4, d’autres peuvent être traités naturellement pour l’atteindre.

Le bois exotique pour le jardin

L’engouement pour les aménagements de jardin en bois exotique (terrasses, mobilier), est du au fait que ce bois est naturellement résistant aux agressions extérieures. Et il faut reconnaitre que neuf, il est beau.
Cependant, l’utilisation du bois exotique pose deux cas de conscience en terme d’écologie :

Si le bois n’est pas issu d’une forêt gérée de façon durable, cela participe à la déforestation des forêts primaires. Le minimum est de privilégier les bois labellisés FSC, pour le bois exotique. Ce label garantit un respect de l’environnement naturel et humain où est exploité le bois.
Il existe également le label PEFC, plutôt utilisé pour les bois européens. Mais il est toutefois très controversé, car jugé laxiste.

La seconde question soulevée par l’utilisation du bois exotique, même s’il est labellisé, est le transport. A quoi bon faire parcourir au matériau des milliers de kilomètres en bateau, ce qui représente un impact écologique notable, alors qu’on peut trouver du bois plus ou moins local présentant des qualités et un prix similaires ?

Le bois de pin autoclavé pour le jardin

Beaucoup de produits en bois pour l’extérieur sont proposés en pin : caillebotis, lames de terrasse, pergolas… à un prix défiant toute concurrence. La raison est que le pin est un bois facile à produire, mais il présente l’inconvénient d’être peu résistant à l’extérieur. Il est donc systématiquement traité par autoclave, opération consistant à imprégner le bois à coeur de produits chimiques.

Il y a encore peu de temps, les produits utilisés étaient : le cuivre (donnant une teinte verdâtre), le chrome (cancérigène) et l’arsenic ! Une évolution de ce traitement (CCA), à remplacé l’arsenic par du bore (CCB). Ces produits seraient maintenant interdits, mais il n’est pas exclus de rencontrer des stocks douteux dans certaines grandes surfaces. Quand aux produits actuellement autorisés pour le traitement autoclave du pin, à base notamment de pyrèthrinoïdes, leur innocuité n’est pas démontrée.

Tout cela devenant bien compliqué, personnellement, j’ai fait une croix sur l’utilisation du pin au jardin. Je préfère utiliser des bois naturellement résistants, ou traités naturellement.

Le traitement naturel du bois pour l’extérieur et le jardin

De nouveaux traitements sont apparus pour protéger le bois à l’extérieur, et pour l’utiliser notamment au jardin. Contrairement au traitement du pin en autoclave, ils sont sans danger pour la santé, car utilisant simplement la chaleur ou des huiles végétales.

Bois rétifié (ou thermotraité, ou modifié thermiquement)

Le bois est chauffé à haute température, afin de résister aux agressions extérieures. Sa résistance mécanique est cependant légèrement diminuée. C’est pourquoi il faut le réserver aux bardages, et l’éviter pour les structures comme les pergolas, escaliers. Pour les lames de terrasses ou marches d’escalier, il faut nettement augmenter l’épaisseur pour obtenir une résistance suffisante.

Bois thermo-huilé (ou traité par oléothermie)

Le bois est chauffé à une température inférieure à celle du bois rétifié, et imprégné d’huiles végétales. Cela lui confère une résistance aux agressions extérieures, au grisaillement, et le bois garde sa qualité mécanique intacte.

Entretien

Les bois comme le chêne ou le châtaignier n’ayant reçu aucun traitement gagnent à recevoir une couche l’un mélange d’huile de lin additionnée d’essence de térébenthine.

Voir aussi les bois d’origine française ou européenne naturellement résistants.

Le bois européen non-traité, naturellement imputrescible

Beaucoup plus proches de nos jardins que le bois exotique, et sans produits chimiques comme le pin autoclavé, il existe en Europe et même en France, du bois naturellement imputrescible et résistant aux agressions à l’extérieur.

La classe de ces bois varie de 3 à 4.

Robinier (Faux acacia)

Très résistant. Naturellement de classe 4.
Convient pour la mise oeuvre horizontale, comme les lames de terrasse.
Peut être en contact direct avec le sol, pour faire par exemple des pieux, piquets, poteaux.
Aussi résistant que le teck (un bois tropical), et moins cher.

Châtaignier

Naturellement de classe 3.
Convient pour la mise en oeuvre horizontale.
Eviter le contact direct avec le sol, sauf pour faire des poteaux ou piquets dont on aura passé au feu toute la partie enterrée.

Le châtaignier sans aubier peut durer :
– plus de 25 ans en utilisation classe 3
– plus de 10 ans en utilisation classe 4
(source : CTBA, via Lafon Bois Clôtures)

Le châtaignier purgé d’aubier est sans traitement de préservation- de classe de risque 3 pour des durées de service de plus de 25 ans ;- de classe de risque 4 pour des durées moyennes de service de plus de 10 ans.  (Publication du CTBA «L’essentiel sur le bois», dépôt légal 1er trimestre 2001)

Chêne

Très résistant.
Convient pour la mise en oeuvre horizontale.
Eviter le contact direct avec le sol. Même si le chêne peut durer en étant complètement immergé, le contact à l’air libre avec la terre entrainera un pourrissement.

Mélèze

Convient pour la mise oeuvre horizontale, ainsi qu’à la réalisation d’abris de jardin.

Douglas

Naturellement de classe 3.

L’aubier du douglas est un peu plus résistant que celui d’espèces comparables. L’aubier est donc admis pour les mises en oeuvre verticales comme les bardages, et toléré pour les planchers n’étant pas au contact direct du sol.
Si le bois est en contact avec la terre, il faut très peu d’aubier.

Un complément de protection peut être apporté à certains bois, grâce à un traitement thermique ou à base de produits naturels.

La plante du mois : la bruyère à floraison d’hiver

Les bruyères sont de petits arbustes persistants au feuillage très fin. Deux espèces fleurissent en hiver : Erica carnea, et l’hybride Erica x darleyensis. A ne pas confondre avec la bruyère commune, Caluna vulgaris, qui elle fleurit en été et automne.

Les bruyères d’hiver présentent l’avantage, contrairement aux autres bruyères qui réclament un sol acide, de supporter les sols légèrement calcaires. Leur plantation est possible toute l’année, et elles n’ont pas besoin d’engrais.

Plantez-les en masse, pour constituer une belle nappe qui aura de l’impact. C’est ainsi que pousse Erica carnea dans sa lande natale.

Erica carnea

Bruyère tapissante, particulièrement basse, de 15 à 20 cm.
Elle fleurit de décembre à avril.
Placez là dans un sol léger, assez riche, au soleil ou à la mi-ombre.


Cultivars de Erica carnea

  • ‘December Red’ : rose, floraison de décembre à avril.
  • ‘Springwood White’ : fleurs blanches avec la pointe marron, parfumée. Fleurit de décembre à avril.
  • ‘Myretoun Ruby’ : rouge vif, de janvier à avril.
  • ‘Winter Beauty’ : rose, de décembre à avril.

Erica x darleyensis

Bruyère hybride entre E. carnea et E. erigenea. Un peu plus haute que E. carnea, de 30 à 40 cm.
Plantez là en sol léger, assez riche, et au soleil.


Cultivars de Erica x darleyensis

  • ‘Silber Schmelze’ : floraison blanche de décembre à avril, atteint jusqu’à 40 cm.
  • ‘Darley Dale’ : une floraison rose de longue durée, dès octobre et jusqu’à avril. Ses jeunes pousses sont de couleur crème au printemps.
  • ‘Eva Gold’ : fleurs rouges, d’octobre à mars. Le feuillage est doré en été.